Rappelons une évidence : le cheval a été conçu pour les grands espaces. Même s’il a été domestiqué depuis des milliers d’années, le mettre dans un box perturbe son équilibre. Avec ce changement d’environnement, trois dimensions doivent être prises en considération : l’alimentation, la musculature et le mental (chapitre 1). Le cheval est un herbivore dont le système digestif est complexe. À l’état naturel, le cheval broute jusqu’à 16 heures par jour. Au box, l’alimentation doit tenir compte de deux catégories d’aliments indispensables à l’équilibre du cheval : les éléments énergétiques (avoine, orge, maïs, tourteau…) et les fibres (luzerne, paille, foin).
Autant, il est difficile d’imposer une alimentation spécifique pour votre cheval s’il est en pension, autant il est recommandé de faire du sur-mesure chez soi.
Vous faites le choix des granulés
C’est un mélange d’aliments complets. Vous avez 2 possibilités :
Vous optez pour le sur-mesure
Ce sont plusieurs céréales de base qui sont réparties dans les différents compartiments du chariot. A vous d’élaborer la ration en fonction de la morphologie, du mental et du travail que vous demandez à votre cheval.
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Les fibres stimulent le transit et participent à la prévention des troubles digestifs.
Ils sont indispensables à la nutrition du cheval.
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Pour des chevaux avoisinant les 500kg et en période de chasse, il faut prévoir autour de 13kg par jour, soit 6kg de nourriture énergétique et 7kg à 10 kg de fibres (foin et/ou paille).Evitez les gamelles larges et à faible fond. Elles entraînent des variations de remplissage importantes pouvant aller jusqu’à 1,5kg par jour. Le foin doit représenter 50% du poids de la nourriture quotidienne soit 5 à 6kg par jour. Si vous utilisez des ballots, partez sur la base de deux quartiers par repas. Si vous utilisez des balles rondes, remplissez une poubelle en plastique (50L) que vous fixerez sur un petit diable à roulette. C’est encore mieux si vous le mouillez. Faites attention : le volume en litres n’égale pas le poids.
Deux occasions de donner un barbotage :
Le barbotage est appétant et digeste. Il contient beaucoup d’eau et donc réhydrate. D’autre part, il est légèrement laxatif ce qui permet dans certains cas d’anticiper des risques de colique.
Sa composition :
2L de son
Sa préparation :
mélangez avec de l’eau chaude
Normale
Concassée
Avoine
1kg = 2 l
1 kg = 3 l
Orge
/
1 kg = 2.5 l
Maïs
/
1 kg = 2 l
Floconnés
1,3 kg = 2l
/
Luzerne
1 kg = 2 l
/
Granulés
0,8 kg = 2 l
/
Foin
1 quartier = +/-1.2kg
/
La vocation du mash est de nettoyer le système digestif. C’est donc une préparation utile pour rafraîchir le cheval. Attention aux idées reçues : évitez de le donner les soirs de chasse. C’est un laxatif, et après un gros effort, le cheval a besoin de se refaire et non de se vider. Il est plus utile l’été que l’hiver par sa concentration en électrolytes. L’été, votre cheval de chasse est moins sollicité.
Liste des ingrédients possibles
Sa préparation
Il y a deux possibilités :
La recette
Faites bouillir l’orge et l’avoine avec une poignée de graines de lin deux à trois heures. Laissez reposer 12 heures, évitez de servir trop chaud et ne pas conserver plus de 24 heures.
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L'avoine
Pendant des siècles, l’avoine a été la base de l’alimentation du cheval. Très riche en cellulose et en omega-6, c’est la nourriture énergétique par excellence. Elle est échauffante mais n’engraisse pas.Pour faciliter la digestion, elle peut être épointée, concassée, dépoussiérée ou trempée. Il n’y a encore pas si longtemps, c’était la principale alimentation du cheval de course. Aujourd’hui, on recherche davantage d’équilibre dans l’alimentation car l’avoine brûle !Pour donner un peu de « gaz » et surtout du finish à votre cheval, vous pouvez intégrer dans sa ration 1 ou 2 kg d’avoine par jour, pas plus.
L'orge
Riche en protéine mais moins chauffante que l’avoine, l’orge permet à votre cheval de reprendre de l’état. Elle nécessite d’être aplatie pour une meilleure assimilation (le cheval ne peut digérer que 4L par repas). Elle peut aussi être proposée en floconné ce qui évite la poussière et optimise sa digestibilité comme ses performances énergétiques.
Le Maïs
Comme l’orge, le maïs est riche en protéine et très énergétique. Il permet de remettre rapidement les chevaux en état. Comme l’orge, il peut être proposé sous forme de flocons mais à la différence de l’orge, il ne faut pas dépasser 1L par jour car il est difficile à digérer.
Le tourteau
A utiliser pour remettre les chevaux en état. Très riche en calcium, phosphore et protéine. Là aussi, ne pas dépasser 1L par jour.
Le blé
Il est très échauffant mais très réparateur car très riche en protéine. A utiliser en petite quantité (1L par jour) car il peut provoquer des accidents congestifs. L’idéal est de le faire macérer plusieurs heures avant de le donner.
Les betteraves fouragères
Très bonne valeur énergétique, elles mettent le cheval en appétence. Plus encore que les autres, à utiliser à toute petite dose car les betteraves peuvent provoquer des diarrhées.
Le son de blé
Souvent utilisé pour ses qualités nutritives et laxatives, il nécessite d’être humecté, cela lui conférera une meilleure appétence et évitera qu’il gonfle dans l’estomac de votre cheval.
L'herbe
Aliment de base du cheval par définition. Ne donnez pas le bac à herbe de votre tondeuse. Trop riche en fermentation, il augmente les risques de colique.
La paille
C’est une litière et non une nourriture.
La luzerne
Elle est très riche en protéine. C’est un aliment solide qui apporte des fibres indispensables à l’alimentation du cheval.
Le foin
C’est la base de la nourriture et une source de fibres. Il doit être de très bonne qualité et récolté assez tôt en saison ce qui améliorera sa digestibilité totale. Un foin récolté tardivement présente une fibre ligneuse peu digeste qui peut entraîner une bedaine de foin.
Vous pouvez aussi inverser, ce qui est mieux encore, et commencer par le foin. C’est une question d’organisation d’écurie. Il est plus facile de donner le foin une fois que le box a été fait.
L’enrubannage
Il consiste à entourer de film plastique l’herbe récoltée et pressée en balles (rondes majoritairement ou carrées) pour qu’elle reste humide. C’est un conditionnement que les chevaux apprécient énormément. A la différence du foin traditionnel, il faut en donner de façon modérée. Une balle ouverte doit être consommée dans les 5 jours.