Quels sont les bons réflexes au moment de passer à l’achat ?

Les préalables

Quel est mon niveau ?
‍La question doit se poser : est-on en phase de progression dans son équitation et notamment dans son équitation d’extérieur ou arrive-t-on à un âge qui ne permet pas - ou plus - de monter n’importe quel cheval ? Cela aura une incidence sur le profil du cheval et, pour certains, cela vous permettra d’exclure immédiatement les réformes qui arrivent directement des courses (trot ou galop) ou l’achat chez l’éleveur qui vous proposera des chevaux de 3 ou 4 ans tout juste débourrés.

Quel type de chevaux ?
Sur ce sujet aussi, il faut être cohérent. Si vous optez pour des chevaux avec beaucoup de sang, il faut vous assurer préalablement que l’organisation de l’écurie dans laquelle évoluera le cheval soit adaptée : entraînements plus intenses, soins plus attentifs.

Quel budget ?
‍Certains veneurs, et nous aimerions dire une minorité, mettent un point d’honneur à ne pas dépenser plus de 1000 à 1500€ pour l’acquisition de leur cheval. D’abord, il faut savoir qu’un cheval de 4 ans a coûté au bas mot depuis sa naissance entre 4000 et 5000€. Le décalage vient du fait qu’en France, les veneurs disposent d’un énorme terreau que sont les réformes de courses. Les repères sont donc complètement faussés. Quel que soit le prix du cheval, celui de son entretien sera, pour l’essentiel, identique. Si vous alignez sur une calculette le coût d’acquisition plus les pensions, plus votre cotisation sur une période de 4 à 5 ans, le prix du cheval oscillera entre 5 et 10% de votre budget. Est-ce sur ce poste que se situe l’enjeu ?

Les bons réflexes
‍La vente doit, en principe, être réalisée par écrit, non pour qu’elle soit valide mais pour qu’il y ait une preuve en cas de conflit. Cependant, dans le cas de la vente d’équidé, c’est plutôt le principe de l’oral qui prédomine. Héritée de la pratique, cette habitude n’en présente pas moins certains dangers et l’on ne peut que recommander aujourd’hui de faire un écrit. Faites-le au moment où la vente se réalise. En cas de conflit, cela permettra de rappeler les intentions qui avaient été définies au départ. Il faut donc payer des arrhes, ou le prix entier, au moment du transfert du cheval. Mettez-vous d’accord avec le vendeur sur un prix TTC. Cela n’avait pas d’incidence avant (2,5%), cela en a une maintenant (20%).

N’oubliez pas de demander une facture ainsi que la carte de propriétaire signée par les deux parties, à partir du moment où la totalité de la somme a été versée.
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Les papiers
Il faut bien faire le distinguo entre le livret et la carte de propriétaire.

Le document d’identification

Ce document est également appelé livret ou passeport pour les chevaux de sang et les poneys. C’est le seul document officiel qui certifie l’identité d’un équidé. Il s’agit de l’équivalent de la carte d’identité pour les humains.

Pour les chevaux nés en France
Ce document est également appelé livret ou passeport pour les chevaux de sang et les poneys. C’est le seul document officiel qui certifie l’identité d’un équidé. Il s’agit de l’équivalent de la carte d’identité pour les humains.

Pour les chevaux nés à l’étranger
Dans ce cas, ils ont des papiers émis par son pays d’origine et doivent être inscrit au S.I.R.E.

Le livret a valeur de :

• Document d’identification
• Signalétique et description des signes extérieurs du cheval
• Tatouage par transpondeur
• Certificat d’origine (lorsque les origines sont reconnues) et d’inscription éventuelle dans un stud-book
• Document sanitaire
• Passeport

La carte d’immatriculation

Elle permet le suivi de la propriété de chaque cheval. Y figurent :

• Le numéro S.I.R.E. d’immatriculation
• Le nom du cheval
• Le nom et l’adresse du propriétaire déclarés et enregistrés au fichier central.

À chaque transfert de propriété (vente, donation ou autres), la carte d’immatriculation doit être complétée et signée par l’ancien et le nouveau propriétaires, puis être retournée par ce dernier sous 8 jours au Service S.I.R.E de l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation pour renouvellement.

Elle existe au format papier ou digital.

La période d’essai

La durée
‍Attention : la période d’essai n’est pas une obligation pour le vendeur. Si le vendeur est d’accord, cette période varie de neuf jours à un mois. L’important est d’en fixer la durée avant l’achat.
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La caution
Il faut laisser en dépôt un chèque de la totalité du prix du cheval, que le vendeur s’engagera à ne pas encaisser pendant la période d’essai définie. A ce dernier de vous remettre le livret, il gardera la carte de propriétaire qu’il vous remettra au moment de la validation de l’acte d’achat. Ceci est davantage un conseil de bonnes pratiques.

La check-list

La visite chez le vétérinaire
‍(si elle n’a pas eu lieu chez le vendeur). Elle doit valider les fondamentaux : membres, souffle, œil et identification d’un éventuel vice rédhibitoire.

Ses freins
Il faut à priori privilégier au début une embouchure un peu sévère (chapitre 4) avec une main douce plutôt qu’une main défensive dûe à un mors trop léger. Au fur et à mesure des sorties, vous trouverez le bon mors.

Son embarquement
N’attendez pas le jour de la chasse pour faire le test (voir chapitre 5).

Sa sociabilité
‍Analysez comment votre cheval se comporte avec ses congénères : couche-t-il simplement les oreilles ou est-il sur le point de botter ? Tant que vous n’êtes pas sûr, pensez à mettre un nœud rouge à la queue du cheval.
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Son comportement
Testez si le cheval chauffe lorsque ses congénères partent devant. A l’inverse, vérifiez s’il est allant en laissant les autres derrière vous. Selon votre façon de chasser, ces défauts auront plus ou moins d’importance. De toutes les façons, ces comportements peuvent évoluer.
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Votre attitude
Même si vous êtes un bon cavalier, c’est un nouveau cheval avec des comportements que vous ignorez. Faites très attention, mettez une toque 3 points, ne l’attachez pas seul, etc.
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Les garanties pour l’acheteur

Les 7 vices rédhibitoires
Un vice est un défaut grave qui peut annuler la vente. Les vices rédhibitoires sont répertoriés sur une liste qui est établie par décret et qui est exhaustive. Il ne vous appartient donc pas de qualifier un vice de rédhibitoire mais seulement de prouver que le cheval en a un.

Boiteries anciennes ou intermittentes

Diagnostic

Irrégularité des allures due à une lésion ou à un trouble mécanique. Boiterie présente à chaud et à froid.

Observations

Irrégularité des allûres dûe à une lésion ou à un trouble mécanique. Boiterie présente à chaud et à froid.

Immobilité

Diagnostic

Incoordination de l’appareil locomoteur.

Observations

Diagnostic délicat. Souvent suite à des troubles ménigo-encéphaliques.

Fluxion périodique uvéité isolée

Diagnostic

Affection de l’oeil dégénérative entrainant la cécité.

Observations

La maladie évolue par accès se produisant régulièrement (ce qui explique le délai de 30 jours).

Tic avec ou sans usure des dents

Diagnostic

Tic se produisant avec ou sans appui. Le cheval mord ce qui entraîne une usure prématurée des dents et avale de l’air.

Observations

Ce tic est souvent reproduit par les autres congénères. La «danse de l’ours» n’est pas un vice rédhibitoire mais un tic d’ennui.

Emphysème pulmonaire

Diagnostic

Pathologie de l’appareil respiratoire profond. Toux caractéristique.

Observations

Attention aux conditions d’hébergement des animaux et la qualité des aliments secs distribués.

Cornage chronique

Diagnostic

Bruit caractéristique lors de l’inspiration due à la paralysie des muscles dilatateur du larynx.

Observations

S’amplifie à l’exercice.

Anémie infectieuse des équidés

Diagnostic

Maladie virale, amaigrissement, fièvre intermittente (test de Coggins)

Observations

Infection parfois inapparente.