© Sarah Farnsworth
Un poil brillant et des crins démêlés témoignent d’un cheval bien soigné. Ils font partie de la discipline requise en vènerie. Le pansage joue un rôle important dans l’hygiène et la santé de la peau. Il débarrasse la saleté et les cellules mortes, tout particulièrement sur les points de friction de la selle, de la sangle et de la bride. Il vous permet en outre de contrôler les différents petits « bobos » qui ont pu survenir au pré, au box, à la chasse ou dans le van : atteinte, démangeaison, éruption, engorgement, allergie... Enfin, et ne l’oublions pas, c’est un moment privilégié dans l’échange et la relation avec votre cheval. Cela sera même l’occasion de revalider certains points de l’éducation de votre compagnon et partenaire.
Le matériel de pansage
L’étrille :
elle peut être en métal, plastique ou caoutchouc (le choix dépendra de la finesse des tissus du cheval. Dans le cas des Purs-Sang, le caoutchouc est plutôt à privilégier. Elle sert à enlever le plus gros de la saleté et la boue séchée, par des mouvements circulaires. Il faut régulièrement débarrasser l’étrille de la crasse accumulée en la tapotant sur une surface dure.
Le bouchon :
cette brosse aux longs poils durs se passe dans le sens du poil pour poursuivre le travail de l’étrille et éliminer le reste de boue et de fumier collés. Le bouchon peut aussi servir à démêler grossièrement la queue ou la crinière. Attention, pour la queue, de bien tenir au-dessus de là où vous brossez pour ne pas arracher les crins.
La brosse douce :
elle élimine les dernières poussières, et lisse le poil. On emploie la brosse douce (ou une éponge naturelle) uniquement pour la tête, la région du fourreau, l’entre-cuisse et l’anus. Petite astuce : prenez un chiffon et imbibez-le d’alcool à brûler, passez-le doucement sur toutes les parties du corps, dans le sens du poil : c’est très efficace pour avoir un cheval parfaitement propre.
L’aspirateur :
si en voyant votre cheval à la sortie du pré le découragement vous guette, il y a une solution: l’aspirateur, qui devient l’outil miracle. A la différence de l’aspirateur utilisé chez vous, il y a, à la sortie du tuyau, une brosse ou une étrille avec une poignée. Avantage précieux : vous ne déplacez pas la poussière, vous la supprimez ! Comme pour la tonte, faites cependant attention au fil.
Petite astuce : fixez en hauteur l’aspirateur si vous disposez d’un espace de pansage, cela évite le risque pour le cheval de marcher sur le fil, et il sera moins inquiet en ne voyant pas bouger l’aspirateur sur ses roulettes.
La douche :
elle est utile pour décrasser le cheval. Une eau tiède est à privilégier. Après la douche, bien sécher le cheval à l’aide d’un couteau de chaleur et n’oubliez pas de sécher les paturons afin d‘éviter les crevasses. L’idéal est un nid d’abeilles ou une couverture séchante après la douche. A l’aide d’un chiffon, ne pas oublier les oreilles et mieux encore, laver la tête uniquement à l’éponge. Cependant pour les chevaux non tondus, la douche doit être utilisée avec parcimonie.
Le cure-pied :
il permet d’enlever toutes les saletés accumulées sous le pied. « Pas de pieds, pas de cheval » dit le célèbre dicton.
Avoir un cheval tondu fait partie des us et coutumes de la vènerie. N’oublions jamais que nous sommes tous ses ambassadeurs : avoir un cheval non tondu sera perçu comme un manque de respect vis-à-vis de sa monture. Dire qu’on s’abstient de tondre parce que son cheval est dehors toute l’année est un faux argument. Faites trois fois le tour de votre écurie en courant avec un énorme anorak, une grosse écharpe, des moufles et un bonnet, et vous aurez la réponse à l’utilité de la tonte pour votre cheval au cours de la chasse. La tonte est donc au centre du confort du cheval.
Tondre est aussi un avantage pour le pansage. Cela fait gagner des minutes précieuses les veilles ou matins de chasses.
Le changement de poil, ou mue, a lieu deux fois par an : fin septembre et début octobre pour la pousse du poil d’hiver, et mars pour le poil d’été. Pendant ces périodes, les chevaux ont souvent le poil terne et ces changements sollicitent beaucoup leur organisme, c’est particulièrement vrai à la sortie de l’hiver.
A partir du moment où l’on tond, la couverture est indispensable, tant au box qu’au pré. Aujourd’hui, la qualité des matériaux utilisés, des modèles proposés et des fermetures ont fait d’énormes progrès, notamment pour les couvertures d’extérieur. Fini les couvertures en toile de jute avec un surfaix indépendant que l’on retrouvait tous les matins à l’envers. Il faut juste choisir le bon modèle pour le bon usage et la bonne taille.
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Il n’y a pas de règles précises, ou plutôt si : que la crinière soit rasée, nattée, raccourcie au peigne, ou longue, elle doit toujours donner le sentiment de propreté.»
Les nattes
Elles peuvent être réalisées avec un élastique. Une fois enroulées, elles peuvent être agrémentées de rubans aux couleurs de l’équipage. Elles peuvent aussi être cousues au fil, à l’anglaise.
La règle voudrait qu’il y ait onze nattes pour la monte et neuf nattes pour l’attelage (celle qui est sous le collier n’est pas enroulée).
Que ce soit pour contrer les épis ou pour aller à la chasse, il ne faut pas laisser natté plus de 24 heures sinon le crin se casse. Pour rabattre les épis, n’ayez pas peur d’utiliser des petits plombs de pêche.
© Marguerite Breguet
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La tonte dite « de chasse »
On laisse l’emplacement de la selle. Cela évite les frottements de la selle ou du tapis, notamment à la hauteur du garrot. On laisse les poils des jambes que l’on finira, à l’avant-main en forme de pointe, et à l’arrière-main de bas en haut avec la rotule comme point de repère. La fin de la colonne vertébrale se terminera en pointe, dans la prolongation de la queue. La tête, le ventre, entre les cuisses, les avant-bras et le poitrail seront eux-aussi tondus.
La tonte dite « complète »
Comme son nom l’indique : on ne laisse ni selle ni manteau.