© Sylvie Mangaud
C’est indispensable. Il permet de conserver toute la souplesse et le confort des cuirs. Cela offre une certaine sécurité.
Démonter le matériel
Sans le faire systématiquement, démontez régulièrement les mors et les rênes de vos brides, idem pour les étriers. Certains pourront être étonnés mais c’est de votre sécurité que l’on parle. Les « grandes maisons » le faisaient autrefois le soir même des chasses. Les temps ont évidemment changé, n’attendez pas pour autant la veille de la chasse suivante pour le faire.
Retirer la terre et la transpiration
Prenez un essuie-mains que vous mouillez dans l’eau chaude et que vous essorez bien. Evitez l’éponge gorgée d’eau. Privilégiez le chiffon qui accroche plus facilement la crasse. A l’aide de cet essuie-mains, frottez vigoureusement les cuirs et retrempez régulièrement le chiffon dans l’eau chaude.
Savonner les cuirs
Ils sont complémentaires aux guêtres. On les utilise avant tout pour les postérieurs. Ils protègent l’intérieur et l’arrière des boulets, mais pas le tendon.
Elles protègent la couronne et les glomes. Trop petites, elles irritent la couronne, trop grandes, elles risquent de partir à chaque foulée. On les utilise surtout pour les chevaux qui se forgent. Pour poser des cloches fermées, il faut les retourner, les enfiler sur le membre et ensuite les remettre à l’endroit. Faites-les tremper dans l’eau chaude quelques minutes avant pour les rendre plus élastiques et les ramollir. Pourvues d’un système d’attache Velcro, elles sont plus faciles à poser, mais se perdent plus facilement aussi.
Par leurs tissus élastiques, elles soutiennent les tendons du cheval durant l’effort. Mal posées, c’est le claquage du tendon assuré. Il ne faut pas non plus les utiliser à la chasse car gorgées d’eau, elles se compressent et ont un effet dévastateur sur le tendon.
La matière polaire protège un peu des coups, garde le membre chaud et a une légère action de soutien selon la façon de les poser. Le risque est quasi nul vis-à-vis des tendons.
Elles peuvent remplacer les protections normales en cas d’irritation de la peau, leur matière douce étant bien tolérée par les chevaux.
Elles doivent être posées avec des sous-bandes. Elles maintiennent les membres au chaud et permettent une meilleure récupération. La chaleur dilate les vaisseaux capillaires et permet de bien raffermir les tendons. Elles se posent avec précaution car le moindre pli est préjudiciable.
Une prise de longe est également possible. Pour éviter cela, une fois la bande posée et le Velcro fixé, prenez du ruban adhésif et faite deux tours autour de la bande.
Pour enrouler vos bandes et ne pas vous tromper de sens, partez du côté Velcro que vous repliez sur lui-même à l’intérieur. Il vous suffit ensuite d’enrouler l’ensemble de la bande en la resserrant régulièrement.
Ils sont principalement utilisés pour les transports :
Canon fin ou gros
Plus un canon est fin, plus le mors est dur, car la pression se fait sur une petite partie, et cela accentue l’action. Imaginez-vous porter 30kg avec une petite barre en fer qui vous cisaille la main au lieu d’une poignée plus large.
Les gros canons avec du caoutchouc ont la faculté de permettre un contact doux et chaud, de préserver la sensibilité des barres, et d’avantager la décontraction de la bouche.
Canon droit
Le mors est sans brisure au milieu. Il est très stable en bouche mais ne favorise pas sa décontraction. De plus, le cheval a souvent tendance à s’appuyer dessus.
Il est plus doux qu’un mors brisé dans la mesure où il ne touche pas le palais et s’appuie seulement sur la langue. L’inconvénient est qu’il est peu précis et qu’il prend de la place dans la bouche.
Canon droit rigide
Il obtient un appui franc. Ce type de canon incite certains chevaux à tirer sur leur mors.
Un droit est plus doux qu’un brisé car il n’appuie que sur la langue.
Canon droit souple
Il permet un contact franc et doux. A utiliser de préférence avec de jeunes chevaux en débourrage ou des chevaux très sensibles dans la bouche.
Canon avec simple brisure
C’est la forme de canon la plus commune avec une séparation des deux parties du canon au milieu du mors. Le mors se plie sur son axe central. L’action sur ce mors peut être désagréable quand on tire dessus. En effet, lorsque le mors se plie, il forme une pointe qui vient s’appuyer sur le palais du cheval. C’est donc très désagréable pour lui.
Canon avec double brisure
Il se plie au niveau des deux brisures sur le canon. Ce mors est plus décontractant qu’une simple brisure. De plus, il est intéressant de l’utiliser pour les chevaux qui ont une petite bouche car il évite l’effet de pointe dans le palais.
Double canon
Il s’agit d’un mors avec deux canons composés de brisures décalées sur chacun. Il est décontractant et prend de la place dans la bouche du cheval.
Canon torsadé
Ce type de canon est très sévère du fait de sa forme. Il empêche la mise en main du cheval. Les plus sévères sont ceux constitués de deux fils de fer enroulés. Ils ne sont utilisés que dans des cas extrêmes.
Canon avec jouets
Les jouets sur la langue permettent de décontracter la bouche du cheval. Ces mors sont interdits en dressage. Ils doivent être surtout utilisés pour décontracter un cheval qui fige sa mâchoire.
Mors à olives
C’est un mors simple très utilisé qui a le même usage que le mors à anneaux. Les anneaux ne coulissent pas et cela évite donc les pincements au niveau des commissures des lèvres. Il existe en plein ou en creux, ce qui permet de l’adapter au cheval selon le besoin.
Mors Verdun
La forme de D permet d’encadrer le cheval. Il est souvent utilisé pour les chevaux qui ne tournent pas bien. Il a également l’avantage d’empêcher le mors de sortir de la bouche grâce à ses anneaux. Il n’y a pas de risque de pincement au niveau des commissures des lèvres avec ce type de mors. Ce mors est très utilisé en CSO mais il faut faire attention à ce que l’articulation des anneaux reste inchangée. Le mors Verdun a une action un peu plus forte que le mors à olives.
Mors à aiguilles
C’est un mors très utilisé pour le dressage des jeunes chevaux et pour le travail en longe. En effet, les aiguilles permettent d’encadrer le cheval lorsqu’on agit sur la rêne d’ouverture. Elles permettent de mieux encadrer la flexion latérale. Ce mors est fortement directif car il agit à la fois sur l’intérieur et sur l’extérieur. Il faut faire attention car le cheval peut s’accrocher dans une grille s’il se frotte, par exemple.
Mors à spatules
Assez proche du mors à aiguilles, il peut être utilisé de deux façons. Les spatules peuvent se positionner vers le bas pour éviter qu’il sorte de la bouche. Si les spatules sont placées vers le haut, c’est pour encadrer le cheval comme un mors à aiguilles.
Mors à quatre anneaux
Il se compose d’un filet avec deux anneaux qui viennent s’insérer librement dans deux autres anneaux auxquels sont fixés les montants du filet. Ce mors est plutôt décontractant car il bouge assez librement dans la bouche. Cependant, il devient sévère si la main se durcit. Il s’utilise aussi très souvent en attelage.
Mors Pessoa
Ce mors permet d’obtenir une action vers le bas selon vos besoins. En effet, plus on fixe les rênes vers le bas, plus l’effet est fort. Il faut noter que lorsque l’on met les rênes à l’anneau le plus gros, ce mors est releveur. Si l’on met les rênes au niveau des petits anneaux du bas, ce mors est abaisseur. On peut aussi utiliser des alliances sur ce mors.
Mors Relever
Ce mors est associé à des montants (appelés montants de releveurs) qui passent à travers les deux anneaux perpendiculairement. Ces montants sont liés au bridon, et ont une action directe sur la têtière. Nous pouvons donc utiliser ce mors à quatre rênes. Les rênes de filet auront un effet abaisseur et les rênes de gogue fixées aux montants spéciaux auront un effet releveur. Il faut savoir que plus l’anneau du mors est grand, plus l’action du mors est sévère. Ce filet favorise l’équilibre du cheval qui a tendance à se mettre sur l’avant-main.
Il est très utilisé dans l’équitation d’extérieur : chasse, polo, complet...
Mors Baucher
Il a un effet légèrement abaisseur de l’encolure par son effet levier. En effet, ce mors releveur a une action directe sur la têtière. Cette action entraîne donc une cession de nuque. De ce fait, relier cette action à celle de releveur au niveau de l’encolure améliore le placer et explique pourquoi ce mors est considéré comme abaisseur. On fixe le montant au petit anneau et les rênes au gros anneau. On peut ajouter une gourmette. Il est intéressant de l’utiliser pour les chevaux qui tirent ou qui se collent à la main.
Il aide à la mise en main grâce à l’effet de levier. Cela redresse les chevaux sur les épaules. Il faut prendre en compte que certains chevaux qui ne posent pas de problèmes peuvent lâcher la main avec ce mors.
Mors Pelham
Ce mors assez dur peut varier selon le point de fixation des rênes. En effet, quand les rênes sont fixées aux gros anneau, l’effet du mors est légèrement releveur. Utilisé sur l’anneau du bas, l’effet du mors est abaisseur. L’action sur le mors devient beaucoup plus puissante et sévère. Il faut donc avoir une main très délicate pour pouvoir monter des chevaux sensibles avec un tel mors. Il a une sévérité accrue et est souvent utilisé avec une gourmette. Pour avoir une alternative entre les deux effets évoqués, il existe des alliances (passants de cuir avec une fixation possible sur les 2 anneaux) qui permettent de varier la puissance de l’action de la main.
Mors Lhotte
Le plus utilisé des mors de bride. C’est un mors très sévère qui demande une très bonne dextérité et une main délicate.
Mors Saumur
Les branches coulissent dans le canon ce qui permet une meilleure décontraction de la bouche contrairement au mors Lhotte. Le canon coulisse sur les branches sur 10 à 15mm. Cette relative indépendance du canon incite le cheval à jouer avec son mors, à mâcher ses embouchures, à mobiliser sa bouche et à décontracter ses mâchoires.
Mors Espagnol Goyo Aga
Ce mors est représenté avec deux encoches dans le « D » de l’anneau.
Il est assez puissant de par son action sur la bouche du cheval car les rênes et les montants sont fixes. Lorsqu’il n’y a pas d’encoches, le mors est moins dur car la rêne peut librement coulisser le long du « D » de l’anneau selon la rotation du mors. Une résistance légère sur la rêne placera celle-ci près du canon avec un effet de levier minimal. Une traction forte fera tourner progressivement le mors et la rêne s’éloignera de plus en plus du canon, rendant le mors de plus en plus sévère. Il a une action moins abaissante que le Pessoa du fait de son levier en forme de demi-lune en accrochant les rênes à l’attache du bas et celle d’au-dessus.
Mors Hackamore
Le cheval n’a pas de mors dans la bouche. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun point de contact. L’hackamore est constitué d’un dessus de muserolle, d’une gourmette et de deux branches plus ou moins longues. La pression se fait dès lors que l’on tire sur les rênes. La muserolle appuie sur les fosses nasales par effet de levier. Son effet dépendra de la nature du dessus de la muserolle, fabriquée en caoutchouc, cuir souple ou rigide. Il permet de ne pas toucher à la bouche du cheval quand celle-ci est dure, ou temporairement quand un cheval a mal aux dents, aux gencives ou encore aux barres. Il est toutefois difficile de faire des rênes d’appui avec ce type de mors.
De plus, il est important de bien savoir placer ce type de mors. Une muserolle placée trop basse risque de gêner la respiration du cheval. Tout comme mettre un hackamore trop bas risque d’endommager les cartilages des naseaux. Le hackamore utilisé par une main trop dure est à éviter.
Mors Chifney
Il s’utilise pour sortir un cheval en main, que l’on soit à pied ou monté sur un autre cheval. Il a une action violente et directe sur les barres. Il ne s’utilise jamais monté. C’est un mors très dur dès lors que l’on fait une action violente sur la longe.
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