En réalité, et aussi étonnant que cela puisse paraître, aucun veneur n’a développé de théorie précise sur la voie, l’odeur laissée par l’animal chassé, et les paramètres qui permettent de déterminer qu’elle sera bonne ou non.
Le nez des chiens de vènerie est jusqu’à 100 millions de fois plus sensible que le nôtre.
Le nez du chien de vènerie comme celui de ses cousins non chassant, est composé des cinq mêmes éléments que l’homme :
la truffe, constituée de deux narines captant l’air, fait entrer l’air en tourbillon ce qui permet d’optimiser la récolte d’informations olfactives ;
deux cavités nasales contenant les capteurs olfactifs ;
elles-mêmes composées d’un pli alaire, permettant de séparer l’air destiné à la respiration, de celui permettant la reconnaissance des odeurs ;
la muqueuse olfactive située dans chaque cavité nasale comprend une couche de cellules spécialisées et un grand nombre de nerfs reliés au cerveau. La couche en question est constituée de replis permettant d’augmenter la surface de contact avec l’air. Le chien l’utilise de façon optimale grâce à la technique du flairage, c’est-à-dire à une série d’inhalations et d’expirations rapides, permettant de créer une turbulence interne permettant l’analyse plus poussée des informations ;
Le dernier élément est l’organe de Jacobson : situé derrière les incisives et au-dessus du palais, il permet la reconnaissance des phéromones (source).
C’est une sécrétion glandulaire analogue aux hormones mais qui est rejetée hors de l’organisme par un individu, et qui constitue un message qui influence le comportement d’autres individus d’une même espèce ou provoque une modification physiologique*.
C’est ce qui explique donc ce que les prédateurs, dont nos sujets, ressentent lorsqu’un animal est blessé ou inquiet. Les chiens de vènerie sont donc dotés d’aptitudes exceptionnelles leur permettant de retrouver une voie après plus d’une heure ou de repérer un animal plus fébrile qu’un autre du fait d’une blessure ou de l’inquiétude qu’il sécrète par le biais des phéromones. La vie de meute du chien de vènerie et ses journées à l’extérieur permettent d’ailleurs de développer et de maintenir cette aptitude extraordinaire.
Le saviez-vous ? Il semblerait que certains chiens soient capables de sentir la chaleure. Cela pourrait-il expliquer que la voie « chaude », donc récente, sente plus fort ?
* : Définition selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL).
RÉGION CRANIENNE
Allongée, pas trop large, bosse occipitale peu accentuée.
Crâne : Légèrement convexe, sans être bombé.
Stop : Cassure du front peu marquée.
RÉGION FACIALE
Truffe : Bien pigmentée, narines bien ouvertes.
Museau : Moyennement allongé, d'un aspect un peu effilé; chanfrein droit ou légèrement busqué.
Lèvres : La lèvre supérieure recouvre l'inférieure.
Dégagé, sans fanon.
Dos : Soutenu, droit.
Rein : Assez court et musclé.
Croupe : Légèrement inclinée, assez longue.
Poitrine : Descendue, atteignant au moins la pointe du coude, bien développée. Côtes longues, moyennement arrondies.
Flanc : Assez plein, un peu relevé, mais sans aspect levretté.
De longueur moyenne, assez fin, bien attaché dans le prolongement de la ligne du rein, avec un poil fourni, sans être espié.
MEMBRES ANTERIEURS
Suffisamment forts, larges et droits vus de profil.
Épaules : Omoplates longues, plates et obliques, bien plaquées contre la poitrine.
MEMBRES POSTERIEURS
Cuisses : Musclées, bien descendues.
Jarrets : Légèrement coudés, assez près de terre.
Pieds : Secs et doigts serrés.
Fine, sans plis, tissus serrés.
HAUTEUR AU GAROT
Mâles et femelles : 0,48 à 0,56 m. Avec une tolérance de 2 cm vers le haut et vers le bas pour les sujets exceptionnels.
Poil court, serré et lisse
COULEURS
Tricolore : blanc et noir avec feux de couleur vive, truffe noire.
Blanc et noir avec feux pâles, truffe noire.
Bicolore: : blancet orange, truffe tabac.