Une passion familiale

Le Courrier de l’Ouest – vendredi 16 août

Chez les Salmon, la chasse c’est une affaire de famille. De Roger, le grand-père, 72 ans à Inès, 7 ans, cette passion débordante est vécue pleinement. Rencontre.Gilets de vénerie de couleur ventre de biche sur les épaules, confectionnés par Monique, l’épouse de Roger Salmon, le doyen de 72 ans, toute la famille est fière, ce jeudi 15 août 2024, lors de la présentation de leur équipage, au cours de la Fête de la chasse, à Vernoil-le-Fourrier. C’est de lui, que cette passion familiale est partie.

 J’ai commencé à chasser à l’âge de 18 ans, le lapin et le lièvre avec des petits chiens courants , confie-t-il, en faisant fonctionner sa boîte à souvenirs. Cinquante-quatre ans plus tard, la passion est toujours intacte. Mieux même, elle s’est transmise aux deux générations suivantes. Ses fils pour commencer, Stéphane et Jérôme, aujourd’hui respectivement âgés de 49 et 40 ans. Plus petits, ils accompagnaient leur papa,  et portaient la musette qui souvent, était assez lourde , se remémore leur père.

Du lapin au chevreuil

Petit à petit, Stéphane, l’aîné, a pris la relève avec à ses côtés, des chiens de race Fauves de Bretagne, spécialisés dans la chasse du chevreuil. Aujourd’hui, l’équipage de La Croix Rangeard, créé en 2007,  chasse à tir mais toujours dans l’esprit de la vénerie (c’est-à-dire, poursuivre l’animal via les chiens N.D.L.R.) , confie Jérôme, le cadet.  On essaie d’avoir qu’une seule chasse, uniquement portée sur le même animal, avec un vrai travail des chiens pour déjouer les ruses , expliquent les frères, qui ont eu leur première chienne Basset Fauve de Bretagne, Joconde, en 1994. C’est d’elle que tout est parti : aujourd’hui, l’équipage en compte 23 au chenil, tous issus de la même généalogie et inscrits au Livre des origines français (LOF).

Afin de perpétuer cette tradition familiale, Stéphane et Jérôme ont entraîné leur descendance dans cette passion. Il y a Tilyan, 15 ans, qui s’apprête prochainement à passer son permis de chasse mais aussi Maëlys, 10 ans et la petite dernière, Inès, 7 ans. Si le premier cité est aujourd’hui plus qu’actif à la chasse aux côtés de son père et de son oncle, les deux plus jeunes sont quant à elles plus à l’aise avec les chiens, au quotidien.  Elles nous accompagnent sur les chasses mais restent un peu en retrait, sur la signalisation , explique Jérôme, leur père.

 Ce que j’aime, c’est m’occuper des chiens pour qu’ils aillent bien et qu’ils se sentent bien , confie Maëlys. Sa petite sœur embraye le pas.  À la maison, je les lave, je nettoie le chenil aussi et je leur donne à manger. De plus, les enfants participent également à  la sociabilisation des chiots, très importante à leur bon équilibre , rajoute Jérôme.

Tous les six ont brillé hier midi, lors de la présentation devant le jury. Un instant de partage, durant lequel Tilyan, Maëlys et Inès ont aidé Roger, Jérôme et Stéphane, le maître de l’équipage, à mettre les chiens aux ordres. Le public, conquis, a salué la performance collective, tout en soulignant déjà, la « belle foulée des enfants très à leur aise », dans les pas de leurs aînés. La relève est là, pour le plus grand plaisir de Roger Salmon.  Je suis fier », savoure-t-il.

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