Brigitte Bardot a fait de l’interdiction de la chasse le combat de sa vie, combat que, sans surprise, elle n’a pas remporté à ce jour. Et la vènerie figure en tête des modes de chasse qu’elle déteste. On pourrait espérer que cette obsession lui procure, a minima, un peu de connaissance du sujet ; il n’en est rien. Le récent sondage sur « les Français et la chasse » qu’elle a commandé à l’IFOP en atteste à nouveau.
Elle avait déjà indument attribué à la vènerie la mort d’un cerf dans le parc du château de Luc Besson en février dernier, quand la vidéo prise par la mère du cinéaste attestait pour quiconque connaît un peu le sujet qu’il ne s’agissait pas d’une chasse à courre. Peu lui importait ; elle en concluait qu’il fallait interdire la vènerie !!!
Elle a donc récemment commandé à l’IFOP un sondage sur « les Français et la chasse. » Autant demander à un vegan s’il apprécie le goût de la côte de bœuf ! Sans surprise, le sondage conclut à une restriction drastique de la pratique de la chasse et à un souhait de voir la vènerie interdite par 72% des sondés. Notons au passage que la tendance évolue en faveur de la vènerie : lors de son précédent sondage, c’était 82% des sondés qui souhaitaient son interdiction. Notre cause progresse !
Des gens qui n’y connaissent rien (BB et sa bande) ont fait demander à des gens qui n’y connaissent rien (les sondés) ce qu’ils pensaient d’une activité à laquelle aucun d’eux n’a jamais pris part : 99% des sondés n’ont jamais assisté à une chasse à courre ou visité un chenil. Dans les Précieuses Ridicules, Molière faisait dire à Mascarille que « Les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris. » Il semble bien que Brigitte Bardot et ses affidés appartiennent à cette catégorie des « gens de qualité. » Hélas, Molière s’en moquait brillamment dans sa pièce !
Faute de connaître et encore moins de faire connaître la chasse, ses détracteurs jouent sur les peurs : la chasse tue aussi les hommes. Si les accidents mortels sont toujours moins nombreux, chaque mort à la chasse est un mort de trop, comme en montagne ou en pratiquant la plongée, sur un vélo ou sur n’importe quel terrain de sport. Jouer de cette peur du danger est donc le plus lâche procédé pour nous dénigrer.
Tourner en dérision les agissements de nos opposants ne suffit pas. Les veneurs ont entrepris de longue date de se faire mieux connaître, en tout premier lieu des élus et des médias. Ils sont nos interlocuteurs privilégiés pour faire comprendre, par-delà sa légalité, la légitimité de la vènerie, le mode de chasse le plus naturel : la confrontation loyale entre un animal sauvage et une meute de chiens courants servis par les veneurs.
On ne redira jamais assez la beauté de la formule : les veneurs servent leurs chiens ; ils en sont les serviteurs dans cet art de la vènerie dont les chiens de meute sont les véritables artistes.
Bonne intersaison à tous !