La Presse de la Manche – dimanche 14 juillet 2024
Vingt-deux trompes de chasse réunies pour sonner en harmonie, « ça envoie des décibels et ça fout les poils » selon l’expression imagée de spectateurs passionnés. Les Trompes Saint-Hubert du bocage ont reçu lundi le renfort des écoles de sonneurs de trompe d’Anneville-en-Saire et de Digulleville pour un concert de fin de journée. Les sonneurs devaient initialement accompagner un pique-nique au pied de la tour Vauban, dans l’enceinte du fort, qui s’est finalement replié sur l’église paroissiale du fait de conditions météorologiques trop humides. Les amateurs de fanfares de vénerie ont pu revivre les grandes étapes d’une chasse à courre et découvrir des fanfares dédiées chacune à un animal de la forêt, le chevreuil, le cerf, le daim ou le sanglier.
Les spectateurs moins férus de chasse ont eu la chance de pouvoir écouter tout autant de fanfares non cynégétiques, que ce soit un cantique à la vierge, une ode à un ami disparu, la reprise des clairons du Crabe-Tambour ou même une surprenante valse. Pour le plus grand plaisir d’une assistance fournie et ravie, Nicolas Laroute, directeur musical des trompes Saint-Hubert, s’est amusé avec ses sonneurs à jouer avec l’acoustique de l’église : pour de multiples fanfares, des sonneurs étaient disposés au fond ou sur les côtés de la nef, et jouaient en solo ou en se répondant avec les musiciens placés dans le chœur.
