Le Perche – 10 juillet 2024
Depuis la mi-juin 2024, le château de Carrouges porte ses couleurs estivales et propose des expositions autour de la Libération, de la chasse à courre et de l’art contemporain.
Cet été, au Château de Carrouges, trois expositions et deux événements permettent de commémorer le 80e anniversaire de la Libération, mais aussi de découvrir le patrimoine de la vènerie et poser un regard nouveau sur les collections, à travers un parcours d’art contemporain
80e anniversaire de la Libération – L’Orne en Résistances
Carrouges et son château sont loin des plages du Débarquement… Pourtant, à l’instar de nombreux habitants des lieux situés sur la « route Leclerc », les Ornais de ce petit coin de bocage connurent les combats pour la Libération, tout comme ils avaient été un certain nombre à s’engager dans la Résistance.
En écho à une exposition des Archives départementales proposée par la commune de Carrouges qui retrace l’histoire de la Résistance dans l’Orne, la Délégation militaire départementale expose, au château, des objets et fac-similés témoignant de la vie de ces combattants et combattantes de la liberté, les faisant passer de l’ombre à la lumière. Sont exposés : Costume d’un soldat américain de la 2e DB avec son casque, faux papiers, brassard des FFI, drapeaux, sans oublier les lettres et dessins du chef des FFI dans l’Orne, André Mazeline.
Exposition visible au rez-de-chaussée du château de Carrouges, jusqu’au 22 sep-tembre, de 10 h à 12 h 45 et de 14 h à 18 h jusqu’au 31 août, puis de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h à partir du 1er septembre.
Carrouges libéré !
Le 13 août 1944, à 15 h, des destroyers de la 2e D.B du Général Leclerc se dirigent vers le château de Carrouges. Sous le châtelet, un véhicule suspect est garé… Les Alliés le détruisent d’un tir d’obus. Ce camion, qui était chargé d’explosifs, s’enflamme et l’incendie qu’il provoque se répand rapidement à tout le châtelet. Le gardien du monument ne pourra rien y faire malgré son intervention courageuse. Situé sur la « route Leclerc », en plein bocage ornais, le château de Carrouges est le témoin de cette Libération de la Normandie qui ne se joua pas que sur les plages.
Programme : 10 h 30 : Après la cérémonie municipale au square Pity et au monument aux morts, rejoignez le château de Carrouges : à l’entrée du domaine, une plaque sera inaugurée pour commémorer la destruction du châtelet d’entrée en 1944. 12 h : Dans le Parc, partagez un moment fraternel avec le repas de la Libération servi par la Maison Coulbault (sur réservation). 15 h : Revivez l’arrivée de la 2e D.B au château en suivant une visite commémorative.
Commémoration, mardi 13 août, de 10 h 30 à 17 h. Gratuit, sauf le déjeuner « Repas de la Libération » (réservation du déjeuner auprès de la Mai-son Coulbault, à Carrouges).
La chasse dans tous ses états
Qui va à la chasse
Pratique ancestrale aux multiples facettes et acteurs, la chasse a traversé les siècles : elle est une composante essentielle de la « vie de château ».
À Carrouges, les maîtres des lieux, jusqu’en 1936, portent même le patronyme de « Le Veneur », témoignant de la charge honorifique occupée par leurs ancêtres. Dans l’allée des chanoines, cette exposition en 14 panneaux se propose d’aborder de nombreux aspects de la chasse à courre : les animaux chassés, les acteurs (veneurs et hommes de vènerie), la variété des chiens évoluant en forêt, les équipages et leur tenue, le mode de chasse et son déroulé, mais aussi la peinture animalière à travers les œuvres d’Albert de Balleroy ainsi que l’héritage de la chasse à courre dans le vocabulaire français courant. Pour dévoiler tous ces aspects de la vènerie, elle se concentre sur l’histoire d’une forêt située non loin du château de Carrouges : l’antique forêt ducale puis royale de Bur, immense étendue boisée située à l’ouest du Bessin (Calvados), dont la forêt domaniale de Cerisy représente aujourd’hui le plus beau vestige.
Exposition en plein air, dans l’allée des chanoines du parc du château de Car-rouges, jusqu’au 30 octobre, de 10 h à 18 h jusqu’au 31 août puis de 10 h à 17 h à partir du 1er septembre.
Gratuit.
À cor et à cri
Le château de Carrouges est l’ancienne propriété des Le Veneur, une prestigieuse famille normande qui tient son nom de la charge de grands veneurs de France. Cette histoire est liée à la forêt d’Écouves où ces seigneurs chassèrent durant des siècles et offrirent le spectacle sonore et visuel de la chasse à courre. Le temps d’une journée, replongez dans ces traditions intimement liées au patrimoine du monument.
L’éclat des trompes, la présentation des chevaux, la tenue impeccable des veneurs : avec l’équipage Kermaingant, les visiteurs découvriront les codes de la vènerie et même la traditionnelle messe de Saint-Hubert donnée en plein air dans le Parc, avec les trompes de chasse d’Ecouves. Une découverte à poursuivre par la visite des salles de chasse du château et leur collection unique en Europe.
Dans le cadre féérique de ce domaine séculaire, les familles pourront partir en musique à la chasse à la licorne, remonteront le temps avec les fauconniers et leurs oiseaux. Les chevaux du Haras national du Pin et de la garde-montée se laisseront admirer, et les pompiers du SDIS 61, véritables chevaliers d’aujourd’hui, présenteront leur mission de protection des forêts contre l’incendie. Sur le village de la Fédération des chasseurs de l’Orne, les amateurs pourront rencontrer les chasseurs à pied.
Le midi, un déjeuner « Partie de campagne » est servi dans le verger du château (sur réservation).
Événement, dimanche 8 septembre, de 10 h à 18 h 30. Gratuit, sauf le déjeuner « Partie de campagne » (réservation du déjeuner auprès de la Maison Coulbault, à Carrouges).
Art contemporain
Un artiste, une cheminée
Cet été, le château et le dé-partement de l’Orne s’associent à nouveau pour faire dialoguer patrimoine et création. Une sélection d’œuvres du Fonds départemental d’art contemporain de l’Orne est exposée tout au long du parcours des grands appartements, offrant un regard inattendu sur les nombreuses cheminées historiques du monument.