28 mai 2024
La jeune femme avait trouvé la mort en 2019. Le chasseur mis en cause par son compagnon est toujours témoin assisté dans le dossier.
Un réquisitoire définitif de plus de vingt pages, très argumenté, du procureur de la république de Soissons, assorti d’une demande de renvoi de Christophe Ellul devant le tribunal correctionnel de Soissons : l’épreuve endurée par le maître d’équipage de chasse à courre, mis en cause par le compagnon d’Elisa Pilarski depuis plus de cinq ans, toucherait à sa fin.
« Mon client éprouve une forme de satisfaction parce que la procédure avance. Cette procédure judiciaire est encore une épreuve pour lui car il est toujours témoin assisté dans ce dossier, accusé à tort par monsieur Ellul », explique Me Laurence Poirette, avocate du chasseur à courre, propriétaire de la meute de chiens de chasse. « Mon client a été trop sali », souligne-t-elle, n’excluant pas, comme il en a déjà émis la possibilité, de demander réparation en justice, le temps venu.
« Toutes les expertises et éléments techniques et scientifiques sont accablants : l’examen du téléphone, l’ADN, la taille des morsures », cite entre autres exemple l’avocate. Les études de comportement du chien de Christophe Ellul, Curtis, « hors de contrôle », laissé à la garde de la jeune femme enceinte, ne permettent pas le doute, non plus, ni pour l’avocate, ni pour le procureur qui a retenu des circonstances aggravantes à l’homicide involontaire par agression d’un chien.
Désormais pour Me Poirette, Christophe Ellul doit payer « pour ce qu’il a fait. Il est allé trop loin dans les mensonges. Il ne reconnaîtra jamais la vérité même s’il la doit sur le plan moral à la famille de Mme Pilarski ».
Si la décision du procureur de Soissons sonne pour le chasseur à courre comme une étape de plus vers la fin d’un cauchemar, son avocate n’imagine pas un procès avant 2025 voire plus. Elle anticipe l’appel de la décision du juge d’instruction, si celui-ci décidait de renvoyer Christophe Ellul devant un tribunal. « Il faut que ça s’arrête, tout ça », plaide-t-elle.