A l’occasion de la Saint-Hubert, les veneurs du Vautrait des Jolivets ont présenté leur activité à des dizaines de curieux. Une fois n’est pas coutume, le soleil a finalement montré le bout de son nez en ce mois de novembre. Une aubaine pour les curieux, rassemblés sur le parvis de l’église d’Urciers pour assister à l’office à l’occasion de la saint Hubert. Sonneurs, chiens et chevaux étaient également présents pour cette journée spéciale.
Le père Vincent, qui présidait la messe, a ainsi rappelé que Saint-Hubert, “avant d’être un saint, était un chevalier qui chassait pour se nourrir sur ses terres”. La légende raconte qu’il devint pèlerin puis évêque à Rome après avoir aperçu une croix entre les bois d’un grand cerf. Il est aujourd’hui reconnu comme le saint patron des Chasseurs. Au cours de la cérémonie, entre les chants et les lectures, deux jeunes chiens de chasse furent notamment bénis, comme le veut la tradition. Les chevaux et les autres chiens sur le parvis l’ont également été. Un instant solennel qui permet, chaque année, d’en savoir un peu plus sur le Vautrait des Jolivets.
Une jeune association
Créée en 2018 dans la voie du Sanglier, l’association de chasse à courre a d’ailleurs organisé un laisser-courre en tout début d’après-midi, dans la foulée du repérage qui a permis de localiser des sangliers, suivi par une cinquantaine de personnes. Dans ce mode de chasse, les armes à feu sont proscrites. Le travail est effectué par la meute de chiens qui poursuit le gibier. Les chasseurs suivent à cheval en tentant d’encercler l’animal. Les chiens sont “créancés” sangliers, ce qui signifie que les chiens sont élevés pour cette chasse grâce à leur odorat exceptionnel. “Ils sortent souvent et, comme de vrais sportifs, ils s’entraînent, explique Eric Pradat, maître d’équipage du Vautrait des Jolivets. Ils ont aussi un régime alimentaire composé de viandes, de soupes, de pâtes, de pain et de lait en poudre. Il leur faut de l’énergie pour tenir la distance. Ce sont des athlètes comme nous.” A Urciers, l’association possède ainsi cent chiens de race grand anglo-français tricolore poitevin. Enfin, outre les animaux, les sonneurs jouent également un grand rôle durant une chasse à courre. Chaque son joué par la trompe de chasse a en effet une signification, ce qui permet aux veneurs de communiquer entre eux.
A l’issue de cette journée, un repas fut également proposé en soirée durant lequel les participants ont pu continuer à échanger sur la vénerie. Une tradition qu’Eric Pradat s’évertue à préserver au fil des ans.