Pour les élus, « il est possible d’accueillir 700 personnes pour ce concert de trompes de chasse ». L’église de Trémentines a effectivement la plus grande capacité de réception de la commune. Et, surtout, est au cœur de la démarche pour la restauration de son clocher, et donc le meilleur endroit pour collecter des subsides.
Sa rénovation doit commencer début 2024, et demande des fonds conséquents. Il n’y a pas de petits dons ou de petites actions qui ne compteraient pas, tout est à considérer pour atteindre la somme attendue.
À l’instar de la Cuvée du clocher, une vente de vin qui a bien marché, ce concert du vendredi 1er décembre apportera aussi son écot. En tenue de vénerie aux couleurs caractéristiques, les Échos du Lys, composé de 17 sonneurs, donneront de leur souffle durant une heure et demie.
« Nous puisons dans les répertoires de fantaisies de chasses, et de fanfares d’animaux comme des airs courts relatifs à l’âge des cerfs, par exemple. Et nous chanterons trois airs a cappella, détaille le responsable Cyril Gourin. La trompe de chasse ne se joue pas, elle se sonne en équipage, le nom donné aux formations. »
L’instrument datant de l’antiquité a évolué dans sa morphologie. « Dans l’équipage, tous les instruments sont identiques mais trois différents pupitres se distinguent : le chant, la seconde et la basse qui donne le rythme. »
Aujourd’hui en laiton, la trompe musicale ou de vénerie, déployée, mesure 4,5 m. Treize notes peuvent en sortir, « par la gestion de sa respiration uniquement ». Une seule peut atteindre 115 décibels. Les airs, rythmés par la seconde, rappellent le galop.
Une église, avec sa résonance, « est parfaitement acoustique pour les trompes ». Entrant dans les édifices religieux au XIXe siècle pour la musique sacrée, les concerts y ont lieu « à 90 %. Et bien sûr, la trompe de vénerie se pratique lors des chasses à courre. Dans ce cas, c’est un moyen de communication ».
Dix ateliers en Europe la fabriquent. Elle est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. L’école de trompes de chasse de Saint-Hilaire-du-bois – « pas de solfège, une transmission par l’oralité » – est intégrée à la Fédération internationale des trompes de chasse.
Elle rassemble des élèves de tout âge, « et nous pouvons être sonneurs sans être chasseurs ».
Vendredi 1er décembre, à 20 h 30, en l’église de Trémentines. Tarifs : 10 €. Billetterie sur place.