Cela faisait quatre ans hier, 16 novembre, qu’Elisa Pilarski, 29 ans, était retrouvée morte dans la forêt de Retz après avoir était horriblement mutilée par des morsures de chien. La jeune femme, enceinte de six mois, était partie le matin même se promener dans cette forêt de l’Aisne avec Curtis, le chien de race American pit-bull terrier de son compagnon, Christophe Ellul. Si dans un premier temps, la proximité d’une chasse à courre avait donné à penser à certains que la jeune femme avait pu être attaquée par les chiens de la meute (entrainant des accusations de responsabilités pour le maître d’équipage et une immonde campagne médiatique de dénigrement de la vénerie), divers éléments (notamment des analyses ADN dont les résultats ont été connus dès 2020) ont depuis invalidé cette thèse pourtant encore défendue par le compagnon de la victime et certains réseaux de la mouvance animaliste.
A l’occasion de ce triste anniversaire, l’avocate du veneur s’est exprimée auprès de nos confrères du journal L’Union et n’a pas maché ses mots. Pour maître Laurence Poirette, les éléments recueillis lors de l’instruction le confirme, « il n’y a pas de doute sur la responsabilité de Christophe Ellul » et « Les chiens de chasse ont été mis hors de cause par toutes les expertises, dès 2020« . De plus, et c’est le procureur de Soissons qui l’avait affirmé: « À ce stade de l’instruction, les expertises se rejoignent et tendent à démontrer l’implication exclusive du chien Curtis dans les morsures ayant entraîné la mort de Madame Pilarski, sa maîtresse, sans qu’aucun élément ne permette de mettre en cause les chiens appartenant à la société de vénerie« .
En conséquence, Christophe Ellul avait été mis en examen en Mars 2021 pour homicide involontaire du fait des nombreux éléments l’incriminant comme un SMS (retrouvé par les enquêteurs dans le portable de la victime mais effacé du sien) qu’il avait envoyé à Elisa alors qu’il se portait à son secours après qu’elle l’eut appelé pour l’alerter sur le drame « je le fais piquer« . De plus, le statut administratif de Curtis, sa race et le fait que Christophe Ellul l’ait illégalement entrainé au mordant ne plaide pas en sa faveur. Malgré tout, l’homme continue d’accuser le maître d’équipage et conteste les résultats des expertises par le biais de ses avocats. Pour le maître d’équipage, ces accusations n’ont que trop duré et son avocate envisage de porter plainte pour dénonciation calomnieuse. Elle a déclaré à nos confrères de l’Union: « Il a trop subi de cette procédure et de son injuste et intolérable mise en cause« . Cette sinistre affaire devrait connaitre un dénouement judiciaire à la fin de l’année prochaine où un procès devrait avoir lieu. En attendant l’opprobre a été jetée par certains sur la vénerie, trop contents de pouvoir nuire à cette pratique ô combien emblématique des traditions cynégétiques.
