Le cerf, le chevreuil, le sanglier, le renard, le lièvre et le lapin sont les six animaux chassés à courre en France. Ils forment une galerie riche et diverse de techniques instinctives leur permettant d’échapper à la meute dans la grande majorité des cas. Le cerf, le chevreuil et le sanglier sont des animaux dits de « grande vènerie », tandis que le renard, le lièvre et le lapin sont des animaux de « petite vènerie ». Cependant, le chevreuil, autant que le lièvre ou le cerf, a développé au cours des générations, certaines aptitudes physiques pour se soustraire de la chasse et semer ses prédateurs : les chiens de vènerie.
Si la prise d’un animal par les chiens est rare en petite vènerie, elle l’est tout autant en grande vènerie où les chiens chassent le chevreuil, le cerf et le sanglier. Même si ces derniers chassent en meute, même s’ils sont plus nombreux, le rapport de force joue rarement en leur faveur. Trois fois sur quatre, l’animal de chasse échappe aux chiens. Et s’il échappe aux chiens, c’est qu’il s’est adapté, au fil de son évolution, à la prédation. Avant, ses prédateurs naturels étaient les ours ou les loups. Aujourd’hui, ce sont les chiens de vènerie. La lutte d’un animal sauvage tels que le chevreuil ou le sanglier pour sa survie est la même. Seuls changent les acteurs.
Cette adaptation de l’animal chassé se traduit par une résistance physique et des ruses développées au fil de l’évolution de l’espèce, compliquant le travail des chiens. Le change, le forlongement, le bât-l’eau, le hourvari, le double, le débuché… sont autant de difficultés que les chiens tentent de surmonter s’ils veulent s’emparer de leur animal. Toutefois, c’est bien la complexité de cette chasse qui fait de la vènerie un mode de chasse singulier, éthique, naturel et équitable et surtout… fascinant.
Pour découvrir les spécificités des chasse de grande et petite vènerie et mieux connaître les animaux chassés à courre, pénétrez au cœur d’une chasse à courre en cliquant sur les vidéos ci-dessous.