Une vie de chien : les chiennes remarquables du Rallye Sans Le Sou
Au lièvre comme dans toutes les vèneries, une meute doit chasser dans un accord parfait. La rigueur sélective s’impose. Pour réussir, chaque chien doit apporter sa « pierre à l’édifice » mais avec chacun sa spécificité.
Cependant, certains ont plus de talent ou de génie que d’autres. Quatre chiennes ont vraiment marqué ma mémoire : Sérénade à mes débuts puis Urbise plus tard. Elles n’étaient pas d’origine exceptionnelle (dans une famille de musiciens, presque tous le sont mais tous ne sont pas des virtuoses). Dans les défauts, elles ne s’occupaient de personne. Il suffisait de les suivre ! Elles faisaient leurs retours avec méthode et application. Si elles ne redressaient pas, elles revenaient au point précis du défaut, puis elles cherchaient leur lièvre pour tenter de le relancer. Il fallait leur faire une confiance aveugle ! Et une autre chienne, Nox, se fit remarquer pour son aptitude à emmener une voie sur les chemins. Un jour où nous chassions avec l’équipage de Christian Sallé, le rendez-vous était fixé à un carrefour en grande forêt. Nous devions quêter dans une enceinte propice. Chemin faisant, sur une grande ligne pierrée, la chienne prit une voit et rapprocha seule durant plus d’un kilomètre avant de se rabattre puis de sauter au bois pour lancer son lièvre.
Une autre, Baleine, pour qui le goudron était une obsession, une drogue, nous emmenait la voie avec application mais, vieillissant, se mit à mentir. Heureusement, je m’en apercevais, car, de temps en temps, elle se retournait pour me regarder…
Un très bon chien, Stentor, ne criait jamais sur une double. Et encore, et encore : les Gipsy, Opéra, Vol au Vent, Arpège, Magellan, ont marqué ma vie de veneur.
Curieusement, il y eut plus de femelles « hors normes » que de mâles.
Hommes et animaux : la cohabitation
« Est-il juste de laisser le lion manger la gazelle ? La question doit être posée ! »
David Olivier, directeur de la rédaction des Cahiers Antispécistes.
La citation de David Olivier qui ouvre le troisième chapitre de cette chronique sur le bien-être animal a l’avantage de résumer la pensée antispéciste. Encore faut-il la lire dans le détail. Olivier parle de « justice » (est-il juste de…) pour caractériser la relation lion-gazelle. Mais de quelle justice parle-t-il ? Le Larousse en donne une définition claire : qualité morale qui invite à respecter les droits d’autrui. Olivier s’interroge donc sur les qualités morales du lion, et l’invite à respecter les droits de la gazelle… Impasse ! le lion ne reconnaît qu’une fonction et par voie de conséquence qu’un droit à la gazelle : celui de le nourrir quand il a faim ; difficile de le convaincre d’autre chose ; il est à craindre qu’il reste sourd à nos arguments. Mais alors, sont-ce les qualités morales de l’Homme qui doivent être opposées au lion ? Curieuse ingérence dans la « morale » des animaux de la part de l’antispéciste, lui qui « reconnaît un même statut moral à tous les individus, indépendamment de l’espèce à laquelle ils appartiennent. » (définition du Larousse)
On pourrait aussi citer Aymeric Caron, élu député de la France Insoumise, qui nous enjoint de ne pas tuer un moustique qui nous attaque car « vous prenez le risque de tuer une femelle qui essaye de remplir son rôle de future mère. »
Ne nous y trompons pas ! ces délires exprimés avec aplomb ne sont que le reflet de la grande peur des antispécistes : la mort, et d’abord, la leur. Ce qui les gêne dans l’élevage comme dans la chasse, c’est la mort. Dans leur monde fantasmé, la mort est escamotée. Dans la France de Louis XIV, il convenait, avant de mourir, de souffrir une longue agonie afin de mériter son paradis. Cette notion qui peut paraître étrange à l’homme du XXIème siècle s’est vu substituer une autre non moins cocasse : la mort, c’est fini ! ou du moins, on ne veut plus la voir. Hélas, mauvaise nouvelle pour les antispécistes : les êtres vivants sont mortels, humains, animaux, végétaux. Certes, convenons que les horreurs des conflits de la première moitié du XXème siècle ont leur part dans cette hantise de la mort. Tant de gens, civils et militaires, ont péri dans d’atroces conditions qu’à juste titre, on ne conçoit plus pareille barbarie aujourd’hui ; et pourtant, elles perdurent de par le monde.
Les antispécistes ont découvert et veulent faire connaître des qualités des animaux auxquelles ils ont donné le qualificatif de « sentience », néologisme progressiste oblige, « (du lat. sentiens, ressentant) : pour un être vivant, capacité à ressentir les émotions, la douleur, le bien-être, etc. et à percevoir de façon subjective son environnement et ses expériences de vie. » (Larousse toujours) Grande découverte ! Les animaux ressentent donc le chaud, le froid, la faim, la pluie, aiment brouter l’herbe ou manger de la viande (selon leur espèce), ressentent la douleur ou s’inquiètent de la présence du danger pour le fuir ou le combattre. Bel enfoncement de portes ouvertes ! On voudrait leur répondre : et alors ? La sentience, pour reprendre le terme, c’est la condition de la survie, tout simplement. Ça ne résout en rien la question de la relation des espèces entre elles, et notamment des humains avec le reste des animaux.
Un document, intitulé « Vènerie & bien-être animal », réunit les principaux arguments sur le thème traité dans ces lignes. Il est disponible sur simple demande à agallon@venerie.fr
Le respect de la vérité
Lorsque des points de vue s’opposent, lorsque des sensibilités divergent, une exigence s’impose à ceux qui veulent débattre : le respect de la vérité. En ce domaine, les opposants à la chasse à courre ne progressent guère d’année en année. Leur aveuglement idéologique les conduit à travestir en permanence notre pratique, et à ériger en drames nationaux des anecdotes sans intérêt, quand elles ne sont pas totalement inventées.
Ainsi en est-il du bilan de la saison 2021/2022 publié par le collectif qui entend faire interdire la vènerie. Il recense prétendument 46 incidents, quand leur liste n’en comporte que 43. Afin de vous en épargner la fastidieuse lecture, nous les avons analysés pour vous. Sur 43 « incidents » listés, deux sont réels, l’un d’eux ayant d’ailleurs fait l’objet de poursuites judiciaires ; cela démontre que les veneurs sont des justiciables comme les autres contrairement aux allégations de nos opposants qui voudraient faire croire que nous sommes protégés par « les puissants », mécanique complotiste qui a servi dans tant d’autres circonstances. Six de ces prétendus « incidents » sont des inventions pures et simples : collisions imaginaires, riverains mécontents introuvables, chasse arrêtée qui se poursuit…
Les 35 derniers « incidents » ne motiveraient pas même la presse régionale la moins bien intentionnée à l’égard de la vènerie : circulation ralentie, collision avec des animaux – il s’en compte plus de 20 000 chaque année au total sur les routes de France ; les cinq dont nous créditent nos opposants sont du nombre, soit 0,025%. Des biches sont aperçues dans un pré, des cavaliers empruntent une route, un chien s’est égaré. Aussitôt nos opposants imaginatifs y voient le chaos, l’horreur, la barbarie, la colère.
La chasse à courre, c’est le mouvement et le partage. Mouvement de l’animal chassé, de la meute qui le poursuit et des veneurs qui la suivent. Elle est aussi partage des espaces où elle s’exerce dans le respect de la légalité. Le partage exige une tolérance réciproque des veneurs et des non-veneurs. La propagande insidieuse de nos opposants vise à nous rendre intolérables aux non-veneurs en déformant la vérité, quand ce n’est pas en inventant de toute pièce des situations qui ne sont pas advenues. Le vocabulaire employé pour y parvenir est symptomatique : privilège féodal, arrogance, délinquance, chaos, invasion, panique, etc. C’est tout un lexique dont l’emploi ne prétend qu’à nous faire détester ; notre détestation, une nécessité pour leur existence.
Curieusement, dès lors que la vérité de la vènerie est exposée, dès lors qu’avec un intérêt dénué de préjugés – ou en faisant abstraction – on s’intéresse à sa pratique, la sérénité et la tolérance refont surface. Pas un cas sur cent où l’interlocuteur reparte en campant sur une attitude hostile. La vérité de notre pratique repose sur la relation la plus naturelle et la plus respectueuse de l’homme aux animaux, sauvages et domestiques.
Respect, respect des animaux dans leur vraie nature, des non-veneurs dans leur mode de vie et de la vérité dans son exigence : voilà bien les conditions qui assureront à la vènerie un avenir serein, n’en déplaise aux propagateurs de haine qui s’opposent à nous.
« La vérité, vous le savez, c’est ce qui simplifie le monde et non ce qui crée le chaos. »
Antoine de Saint-Exupéry
10 janvier 2023 – Antoine Gallon sur la tribune anti-chasse à courre du Monde : « La plupart des signataires sont des inconnus. Certains sont des “bobos France Inter”»
Dans une tribune publiée dimanche 8 janvier dans le Monde, une cinquantaine de personnalités, parmi lesquelles Yann Arthus-Bertrand, Véronique Sanson, ou encore Claude Lelouch attaquent violemment la chasse à courre. Antoine Gallon, directeur de la communication de la société de vénerie, répond à ces détracteurs. Entretien. (suite…)
12 janvier 2023 – Une cinquantaine de personnalités signent une tribune, pour l’abolition de la chasse à courre
Josiane Balasko, Claude Lelouch, Véronique Sanson, Julien Courbet, ils sont 50 à avoir signé une tribune dans le journal « le monde » demandant l’abolition de la chasse à courre.
Quand des « stars » s’engagent, c’est toujours un peu gênant car la première question qui vient à l’esprit c’est : quelle légitimité a cet homme ou cette femme pour parler de tel ou tel sujet ?
Combien sont-ils de signataires à n’avoir jamais participé à une chasse à courre ?
Combien de ces signataires se sont-ils réellement intéressés au sujet pour tenter de se construire une opinion libre ? (suite…)
Jean Bocquillon nous a quittés
Jean Bocquillon nous a quittés dans sa 97ème année mardi dernier. Après avoir été bouton d’équipages picards chassant le cerf, il a été pendant de nombreuses saisons Maître d’équipage de l’Equipage Pic’Ardie Valois qui chassait le chevreuil en forêt de Compiègne et qui a démonté en 1997.
Nos pensées vont vers sa famille dans cette triste épreuve. Ses funérailles auront lieu jeudi 12 janvier à 14h30 en l’église de Baron (Oise)