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Chasse à courre et bien-être animal #3 : la mutation fantasmée du bien-être animal

Dès lors qu’on identifie les animaux aux humains, l’élevage, les zoos et les cirques, la corrida ou la chasse, ne paraissent plus que comme une immense barbarie, sentiment fondé sur le fantasme originel évoqué ci-dessus. On évoque le « bien-être » animal, comme une nécessité absolue, quand le bien-être des humains lui-même s’avère si difficile à satisfaire.

Notons au passage que ces théories nouvelles émergent au sein de populations douillettement installées dans un paisible confort. Pour ces populations, Dieu est mort, Marx est mort, plus de guerre ou de famines (ou si loin), de maladie ou de catastrophe (quoique…) ; dès lors, comme le dit Voltaire dans sa tragédie justement nommée « Le fanatisme » : « Il faut un nouveau culte, il faut de nouveaux fers ; Il faut un nouveau dieu pour l’aveugle univers. » Ce sera l’animalisme.

Pour autant, on ne saurait nier la responsabilité des hommes vis-à-vis du règne animal, qu’il soit domestique ou sauvage, puisque, depuis Descartes, l’Homme tend à se rendre « maître et possesseur de la nature. » Et même si chaque jour démontre que cette maîtrise et cette possession sont loin d’être intégrales, la responsabilité des hommes, pour bien réelle qu’elle soit, n’est pas indifférenciée. Le chien, le rat – désormais nommé « surmulot » (sic) par les animalistes – le crocodile ou le porc ne sont pas tous de la même sorte ; les Hommes n’entretiennent pas le même rapport avec chacun d’eux. L’Homme, « cet être relationnel » comme le définit le Pape François (Parlement européen de Strasbourg – novembre 2014), doit réfléchir à ses connexions aux autres êtres vivants dans leur diversité. Les nécessités de l’alimentation d’une population mondiale dont la croissance galope imposent des règles plus strictes à l’élevage intensif, dans l’objectif premier de garantir notre saine alimentation. La place croissante faite à l’urbanisation nous fait un devoir d’assurer à la faune sauvage des espaces de vie non pas « tranquilles », car la « tranquillité » ne ressort pas de la vie sauvage, mais aussi naturels que possible. Le nombre toujours plus important des animaux de compagnie oblige ceux qui les adoptent à s’engager pour connaître et satisfaire leurs véritables besoins premiers tout le temps de leur vie.

La chasse invite particulièrement à cette réflexion, et la chasse à courre plus encore qui entretient avec les animaux une relation intense. Pour les animaux que chassent les veneurs, leur observation et leur connaissance concourent à la prise et donc à la mort ; c’est l’objectif de la chasse. Pour les chiens, et les chevaux, le soin qui leur est apporté constitue la condition de leur capacité à chasser. L’ambiguïté de ces relations, qui font que la connaissance des uns conduit à leur mort et celle des autres à leur performance, n’est qu’apparente. Car dans cette affaire, l’homme-veneur n’est que le témoin actif d’un phénomène naturel bien antérieur à son existence-même : celui de la prédation.

De l’antispécisme, de la cohabitation des hommes et des animaux, du devoir de préserver la faune sauvage, du bien-être de nos chiens et de nos chevaux, et de la prédation nous reparlerons dans les prochains épisodes de cette chronique.

Un document, intitulé « Vènerie & bien-être animal », réunit les principaux arguments sur ce thème. Il est disponible sur simple demande à agallon@venerie.fr

Les élèves ostéopathes au chenil du Rallie Touraine

Nos chevaux et nos chiens sont des athlètes au service de la vénerie ; comme tout athlète, ils doivent bénéficier de tous les soins pré et post activité sportive. 

Les 10 et 12 octobre 2022, 36 étudiants et 4 enseignants de Bioproxia – école d’ostéopathie animale – ont été accueillis au Rallie Touraine, afin de tester leurs techniques et pratiques in vivo. Ils ont ainsi pu manipuler, toute la journée, 15 chiens et 12 chevaux, percevoir tous les soins apportés par les veneurs pour respecter leurs partenaires et complices de chasse et de passion, et comprendre les contextes dans lesquels ils pratiquent leur activité. 

Une occasion pour des praticiens et futurs praticiens de mieux comprendre les soins que prodiguent les veneurs à leurs compagnons avec un éclairage différent de celui qu’une certaine idéologie voudrait bien leur donner. 

Cette expérience devrait se répéter tous les ans pour le bien-être de tous. 

25 novembre 2022 – Tradition respectée à l’Abbaye du Val des Choues

Saint-Hubert, patron des chasseurs, a été fêté au Cellier de l’Abbaye. Pour la circonstance, la nouvelle salle de réception de 260 m² (rénovée en 2021) avait été décorée ; elle accueille des mariages et des séminaires tout l’été. La messe fut célébrée par le Père Hubert Naudet et sonnée par l’Équipage Piqu’Avant Bourgogne accompagné de leur ami Nicolas Dromer, champion international de trompe de chasse. (suite…)

23 novembre 2022 – Avec 400 fidèles, une messe de la Saint-Hubert à guichets fermés

L’église n’a pu accueillir tous les paroissiens, samedi à la messe de la Saint-Hubert, à l’invitation de Jean-François Nègre, maître d’équipage de vénerie Le rallye de Perseigne.

Une messe célébrée par le père Jean-Pierre Foti devant près de 400 fidèles, venus des communes périphériques du massif de Perseigne. Au terme de l’office religieux a eu lieu la bénédiction des 42 chiens de la meute, avant la conduite d’une action de chasse sur le secteur forestier de la commune à laquelle tous les fidèles ont été invités à participer.

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16 novembre 2022 – À travers les yeux de Jeanne, 13 ans

La chasse à courre se pratique à tout âge. Des jeunes comme Jeanne Poisson sont à cheval. Elle monte tous les samedis depuis ses 8 ans.

Un cerf à dix cors observe Jeanne, 13 ans, dans une allée de la forêt d’Orléans près de Lorris. La jeune fille et le roi des forêts se fixent. Le temps est comme suspendu. « J’attends qu’il parte pour sonner », explique-t-elle. D’un coup de pied, la cavalière le suit. Pas de tir, pas de bruit juste son cri « tayaut ». « C’est pour prévenir quand on voit le cerf ».

Jeanne poursuit l’animal qui s’enfuit. La meute de chiens traverse l’allée et s’enfonce dans les sous-bois. Jeanne a disparu. La voilà qui réapparaît fière sur sa monture. Elle a le sourire.

Elle a commencé à chasser toute petite « en voiture. Et à 8 ans à cheval. Je chasse tous les samedis. L’an dernier j’en ai raté que deux ». Sa passion est surtout de prendre soin des chiens de la meute.

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9 novembre 2022 – 400 personnes pour la Saint-Hubert

Au Haras des Bréviaires, 400 personnes ont assisté à la messe de la Saint-Hubert. Elle marque la saison de la chasse à courre de l’équipage de Bonnelles-Rambouillet. À partir de cette date, les veneurs revêtent leur redingote rouge selon la tradition héritée de la duchesse d’Uzès, depuis 150 ans en forêt de Rambouillet.

La maître d’équipage répond aux opposants

À cette occasion, la messe a été célébrée, rythmée par le son des trompes de chasse. Le prêtre a ensuite béni les chevaux et les chiens de la meute. La maître d’équipage, Véronique Nadjahi, a tenu un discours résumant le climat autour de la chasse à courre :

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